La maladie hémorragique épizootique inquiète de plus en plus les éleveurs qui demandent un soutien à l’État. En effet, les foyers de cette maladie dite MHE se développement, un chiffre qui a triplé en une semaine. Qu’est-ce que la maladie hémorragique épizootique ? Il s’agit d’une maladie virale qui touche les bovins et les cervidés. Elle se propage à travers des insectes piqueurs, et serait mortelle pour les ruminants dans 1% des cas. Ainsi, le risque est principalement économique pour les éleveurs : les autorités interdisent la sortie des ruminants situés dans un rayon de 150 km autour d’un élevage touché par le virus sauf sur le territoire Français après désinsectisation et analyse négative.
Maladie hémorragique épizootique : quels risques ?
La maladie hémorragique épizootique : risques économiques
La maladie hémorragique épizootique se transmet par un moucheron. Celui-ci pique les ruminants et transporte donc le virus. Ainsi, les éleveurs s’inquiètent de la progression de cette maladie et de l’augmentation du nombre de foyers qui dépasse désormais les 50 foyers en France. La maladie hémorragique épizootique n’est pas transmissible à l’homme, et il n’y a aucun risque à consommer les produits issus de ruminants infectés. Pour autant, il n’existe pas de traitement ni de vaccin contre la MHE. Il y a donc un risque économique prédominant, puisqu’il faut éviter la propagation du virus et donc réduire les déplacements des animaux. Ainsi, des restrictions d’exportations sont envisagées.
Par exemple, les importations de l’Espagne et de l’Italie ont été arrêtées. Le ministère Espagnol a récemment annoncé la reprise des importations et des négociations. En effet, la réglementation Européenne interdit les exportations des animaux ruminants provenant de toute exploitation située à mois de 150km d’un foyer de contamination. Alors, il risque d’y avoir des conséquences importantes pour les élevages, malgré le faible taux de mortalité.
La maladie hémorragique épizootique : risques de santé
La maladie hémorragique épizootique appelée MHE est mortelle dans 1% des cas pour les bovins. Pour autant, elle est bien plus mortelle pour les cervidés : des taux de mortalité de plus de 90% ont été notés aux États-Unis. Ainsi, il existe un réel risque pour les cervidés (mammifères ruminants ayant des bois sur la tête : cerfs, rennes, daims…).
La maladie hémorragique épizootique cause des amaigrissements, de la fièvre, des lésions buccales, la boiterie, des difficultés respiratoires… Et dans 1% des cas : un syndrome hémorragique mortel ! C’est bien ce dernier symptôme qui est inquiétant pour les cervidés.
La filière bovine en France
La filière bovine en France est en déclin : les chiffres ne cessent de baisser. Il y a 850 000 vaches de moins dans notre pays qu’en 2021. Une hausse des importations vient endommager la filière ! L’appel au changement par des associations écologiques ont pesé sur la filière, alors que la consommation ne diminue pas. C’est effectivement des motivations écologiques qui sont derrière la réduction du nombre de bovins en France. C’est notamment le cas pour la réduction des gaz à effet de serre. Les bovins ont toujours dégagé du méthane, ce qui augmente le bilan carbone de l’agriculture Française ! Ainsi, c’est devenu une préoccupation majeure pour l’État Français.
Voici des chiffres clés sur la filière !
Le sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand ces derniers jours confirme l’engagement écologique Français. En effet, l’État recommande des régimes moins carnivores et moins impactant en termes de CO2. Pour autant, la hausse des importations prouve la stabilité en termes de consommation de viande. Pourquoi réduire nos élevages si c’est pour importer ?
Ainsi, la filière bovine en France qui est en diminution nécessite des importations conséquents. La contamination par la MHE ne peut pas avoir d’effet positif. En effet, en Europe, les échanges commerciaux de bovins sont majeurs. Il faut donc éviter tout risque de contamination tout en continuant les imports-exports.
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Le dérèglement climatique et la MHE
La MHE est une des conséquences de la hausse des températures, et donc du dérèglement climatique. En effet, la hausse des températures offre des conditions de vie favorables aux moucherons. Ces derniers sont sûrement arrivés en Europe du Sud à travers la Mediterranée. Il y a quelques années, la présence de cette maladie était inenvisageable. C’est donc une première en France ! Le revenu des éleveurs et éleveuses est immédiatement menacé par la règle des exportations. Les restrictions vont alors ralentir l’activité économique. Ce sont des conséquences indirectes du dérèglement climatique, grand sujet pour la filière bovine.
Comment éviter la maladie hémorragique épizootique ?
Pour la santé animale, des mesures de lutte contre la MHE sont désormais existantes. Quelques jours suite à la détection de foyers en France (Pyrénées), le ministère insiste sur la zone des 150 kilomètres autour d’un élevage infecté par le virus. Pour éviter la MHE, il faut donc absolument respecter cette règle. Aussi, en cas de doute à cause de symptômes similaires à la MHE, effectuez un dépistage. Saignements, fièvres, difficultés respiratoires… Analysez le comportement de vos bovins et effectuez un test en cas de doute. Alors, même si cette maladie n’est pas transmissible à l’Homme, la propagation risque de créer des conséquences économiques importants. Aussi, elle est particulièrement dangereuse pour les cervidés : le bien-être animal de ces animaux sauvage risque d’être impacté.
Enfin, la maladie hémorragique épizootique suit une réglementation Européenne. Il s’agit donc d’un combat qui dépasse nos frontières. Les restrictions risquent alors d’impacter les élevages et donc les prix. En effet, les exploitants qui avaient prévu de vendre leurs animaux doivent pour le moment les garder et les nourrir. Ces restrictions menacent donc directement leurs revenus. C’est pourquoi, la relocalisation de notre filières bovine permettant de diminuer la dépendance aux exportations est demandée par la Confédération Paysanne.